Les efforts déployés et les sommes dépensées par les sociétés de gestion de portefeuille pour évaluer les performances ESG des entreprises de leur univers d'investissement ne sont pas dues qu'à un effet de mode ou à la pression réglementaire.
L'investissement socialement responsable est une démarche bénéfique sur le long terme, que l'on s'intéresse à la matérialité financière ou à la matérialité d'impact de nos investissements.
L’ESMA a publié son quatrième rapport annuel sur la performance et le coût des produits d'investissement de l’UE.
Ce rapport examine le marché sur une période de dix ans et compare notamment les performances des fonds en fonction de leur approche ESG. Il en tire quatre conclusions principales :
👉🏼 Les fonds ESG sont moins chers que les non-ESG, à l'exception des ETF.
👉🏼 Les fonds ESG en actions, obligations et mixtes ont surperformé les fonds non-ESG.
👉🏼 Les fonds classée article 9 de la SFDR ont été plus performants que les article 8, malgré des coûts un peu plus élevés.
👉🏼 Les stratégies d’impact ont de meilleures performances que les autres stratégies ESG.
Cette étude est uniquement fondée sur des données financières, faute de pouvoir accéder aux données extra-financières pertinentes pour tous les fonds analysés.
L’entrée en vigueur de la SFDR en mars 2021 est une avancée majeure en termes de reporting ESG qui permettra de mieux comparer les performances extra-financières des fonds dans les années à venir.
De quoi coupler ces résultats financiers avec une surperformance environnementale, sociale et de gouvernance !
Dans « Sustainable investing in equilibrium », Lubos Pastor, Robert F. Stambaugh et Lucian A. Taylor proposent un modèle de marché prenant en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance de les investissements.
Les investisseurs sont prêts à accepter un retour plus faible en échange d’un impact social positif. Celui-ci est le produit des caractéristiques extra-financières des entreprises et de leur capital d’exploitation.
Les auteurs de cet article mettent en lumière plusieurs conséquences :
Des prolongements de ce modèle incluant un facteur de perception ESG, un risque climatique et une mesure de l’impact social viennent compléter l'étude.
La prise en compte de nombreux facteurs est nécessaire pour capter la totalité de l’exposition des actifs aux enjeux et risques ESG. Ces résultats pourraient donc être précisés par la prise en compte de nouveaux indicateurs ou la mise en évidence de synergies entre des phénomènes déjà pris en compte.